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Congés payés arrêt maladie rétroactif : vos droits, démarches et délais expliqués

Si tu as été en arrêt maladie au cours des 3 dernières années, tu as peut-être droit à des congés payés rétroactifs. On t’explique comment les réclamer.

16 min
Entreprise
1 May 2025 à 13h16

Depuis un arrêt de la Cour de cassation en date du 13 juillet 2022, les salariés peuvent continuer à acquérir des congés payés pendant un arrêt maladie. Le principe est simple : les congés payés non acquis en raison d’un arrêt maladie sont automatiquement requalifiés en salaire. Résultat : le salarié bénéficie de 3 ans pour réclamer ses congés non acquis à son employeur. Cela signifie que la rétroactivité s’applique systématiquement, et l’employeur ne peut y déroger. Cependant, la rétroactivité est soumise à un délai de prescription, au-delà duquel les droits peuvent être perdus. Pour vous aider à comprendre et réclamer vos congés rétroactifs, voici un guide complet : cadre légal, modalités de calcul, démarches à suivre, délais de prescription, et pièges à éviter.

Congés payés rétroactifs : ce qu’il faut savoir en cas d’arrêt maladie

L’univers professionnel français, ce cirque où chaque employeur dort d’un œil, craignant que l’inspection du travail débarque un matin pour farfouiller dans le moindre bulletin de paie ! Eh bien, la question taboue du moment, c’est : un salarié peut-il réclamer des congés payés rétroactivement après un arrêt maladie ? Oui, c’est possible, ce qui peut inquiéter certains employeurs soucieux de conformité.

Astuce : consultez le Code du travail ou un expert juridique avant de faire valoir vos droits.

La réponse immédiate pour les salariés

Un salarié qui a connu une longue traversée du désert (comprenez : arrêt maladie) peut désormais prétendre à l’acquisition rétroactive de congés payés. L’époque où il fallait choisir entre rester malade et voir ses vacances partir en fumée est donc révolue !

Trois cas concrets où la rétroactivité s’applique :
- Arrêt maladie non professionnelle : Oui, même sans accident du travail, vous engrangez des congés.
- Successions d’arrêts longs : Plusieurs arrêts se succèdent ? Pas de trous dans l’acquisition des congés (ni pour l’audit).
- Retour au boulot après une année blanche : Même si la période de référence est dépassée, vos congés sont reportables 15 mois. Le RH ninja n’oubliera pas.

Lors d’une formation RH en 2024, un DRH a été surpris d’apprendre qu’un salarié pouvait remonter jusqu’en décembre 2009 pour réclamer des jours. Une situation mémorable !

salarié hilare code du travail employeur stressé

Comprendre la rétroactivité des congés payés

La rétroactivité découle d’un changement législatif majeur : la loi n°2024-364 du 22 avril 2024, inscrite à l’article L3141-19-1 du Code du travail. Elle permet aux salariés en arrêt maladie ou accident (professionnel ou non) d’acquérir des droits à congés payés pendant toute la durée de l’arrêt, avec effet… rétroactif au 1er décembre 2009 ! Les services RH doivent donc ouvrir les vieux classeurs et ressortir les abacuses…

Les dispositions s’appliquent même pour les périodes antérieures au vote de la loi si le contrat était suspendu à cause d’une maladie ou d’un accident, dès lors que le délai de prescription n’est pas dépassé (3 ans).

Attention : la rétroactivité et le report des congés sont deux notions distinctes.

Cadre légal : acquisition des congés payés en arrêt maladie

Le Code du travail évolue régulièrement, et les nouveautés peuvent parfois surprendre, notamment en matière de congés payés. 2024 a livré son lot de bouleversements, avec une réforme historique sur les congés payés acquis pendant un arrêt maladie.

Articles clés du Code du travail

Les textes juridiques n’ont rien d’une fiction policière, mais ils réservent tout de même leur dose de retournements. Voici un tableau récapitulatif des principaux articles applicables :

Article Intitulé Résumé et portée
L3141-3 Droit à congé payé (principe général) Tout salarié a droit à 2,5 jours ouvrables/mois même en cas d’arrêt maladie (après réforme 2024).
L3141-5 Exclusion partielle pour certains arrêts Avant la réforme : pas d'acquisition pour maladie non pro. Depuis loi 2024 : suppression de cette exclusion.
L3141-5-1 Dérogation report/congés acquis et suspension contrat Permet le report des congés pris pendant ou après l’arrêt si impossible de les poser.
L3141-19-1 Effet rétroactif de la réforme Acquisition rétroactive des congés payés depuis 2009 lors d’un arrêt maladie (pro ou non pro).

tableau comparatif juridique code travail arrêt maladie

Jurisprudence clé : arrêt de la Cour de cassation du 13 juillet 2024

Impossible pour un RH ninja digne de ce nom d’avoir loupé l’arrêt brutal rendu par la Cour de cassation le 13 juillet 2024 : elle a confirmé que toute exclusion d’acquisition de congés payés pendant une maladie non professionnelle était contraire au droit européen, forçant ainsi la France à revoir son Code du travail à la hâte !

Certains services RH ont dû rouvrir des dossiers vieux de treize ans pour recalculer les droits oubliés, une tâche administrative complexe pour les employeurs.

Limites et exceptions : accident du travail et maladie professionnelle

La règle générale ? Tous les arrêts – pro ou pas – donnent droit à l’acquisition. Attention cependant :
- Pour un accident du travail ou une maladie professionnelle, il N’Y A PLUS DE LIMITE ANNUELLE depuis avril 2024, même si l’ancien plafond d’un an traînait encore dans certaines conventions collectives.
- Pour les arrêts "non professionnels", c’est open bar aussi depuis la réforme… tant que vous réclamez dans le délai légal !
- Attention : certains droits antérieurs à avril 2024 ne sont rétroactifs que partiellement si l’arrêt dépasse un an et s’étend sur plusieurs périodes. Les DRH doivent alors jongler entre années civiles et référentiels maison… et souvent s’emmêlent eux-mêmes !

Les salariés peuvent désormais réclamer des congés jusqu’à trois ans en arrière, même si l’arrêt a duré plus d’un an (et ce n’est pas une blague).

Points clés du cadre légal

Tous les salariés acquièrent désormais des congés payés pendant toute suspension pour raison médicale, rétroactivement depuis 2009, dans les limites fixées par la prescription triennale.

Calcul des congés payés et conditions d’acquisition

La réalité du calcul des congés payés en arrêt maladie fait parfois rire jaune les RH : tout salarié (même ceux qui croient avoir tout compris dès la première lecture du Code du travail) pourrait bien s’y perdre… ou y voir une occasion d’audit surprise.

Période de référence et acquisition des jours ouvrables

La période de référence pour l’acquisition des congés payés est généralement fixée par l’employeur : du 1er juin de l’année N-1 au 31 mai de l’année N. C’est pendant ces 12 mois que les droits à congés s’accumulent, peu importe si vous avez passé l’année à travailler ou à collectionner les arrêts maladie !

En pratique, chaque mois d’arrêt maladie compte dans le calcul. Cependant, certaines entreprises appliquent encore des règles obsolètes, comme 2 jours par mois au lieu de 2,5 jours.

Le point de départ du report des congés (15 mois) est fixé à la fin de la période de référence, pas au retour du salarié.

La règle des 2,5 jours ouvrables par mois d’arrêt maladie

Fini le casse-tête : la règle de 2,5 jours ouvrables par mois s’applique désormais aussi bien aux arrêts "pro" que "non pro", grâce à la loi 2024. Exemple chiffré tiré des pires cauchemars des gestionnaires paie :

Mois Statut Droits acquis
Juin Arrêt maladie 2,5 jours
Juillet Travail effectif 2,5 jours
Août Arrêt non pro 2,5 jours
Septembre Travail effectif 2,5 jours
... ... ...
Mai Arrêt maladie pro 2,5 jours

En cas d’arrêt total sur une année complète : 30 jours ouvrables acquis. Oui oui… même sans avoir vu le bureau pendant douze mois !

Cas des forfaits jours et particularités des cadres

Les cadres au forfait jours pensent parfois être exclus des congés payés. Détrompez-vous ! En arrêt maladie, il continue d’acquérir ses droits exactement comme ses collègues aux horaires classiques : 2,5 jours ouvrables/mois.
Mais alors pourquoi tant de sueur froide chez les DRH ? Simple : dans les faits, il faut jongler entre les absences pour maladie qui n’impactent pas le forfait annuel et la nécessité d’ajuster les reports/congés sur un calendrier déjà ubuesque.

Anecdote vécue lors d’une réunion juridique : un cadre stressé m’avait demandé si son absence pour dépression pouvait lui faire perdre ses RTT… Le RH ninja a juste levé les yeux au ciel et sorti son sabre fiscal : « Non. On compte pareil pour tout le monde. Et arrêtez de demander tous les quinze jours ! »

cadre forfait jours stressé calendrier arrêts maladie

📊 Note humoristique Grant Robinson :
- Lisibilité du système : ⭐⭐☆☆☆ (beaucoup trop opaque)
- Satisfaction RH : ⭐☆☆☆☆ (vive l’aspirine)
- Potentiel conflit salarié-employeur : ⭐⭐⭐⭐⭐ (inevitable !)

Démarches pour réclamer ses congés payés rétroactifs

Prendre les RH à leur propre jeu nécessite méthode et sang-froid ! Voici comment transformer votre droit en réalité, sans vous perdre dans le folklore administratif français.

Étape 1 : Vérifiez votre solde de congés et la période de référence

bureau RH salarié énervé vérifiant son bulletin de salaire

Avant d’attaquer, contrôlez précisément vos droits. Pas question de débarquer les mains vides face à un service RH ninja !

Checklist express pour détecter vos jours oubliés :
- Analysez vos bulletins de paie : vérifiez le nombre de jours acquis/mois sur la période d’arrêt.
- Consultez l’espace salarié (SIRH) : visualisez le solde réel et l’historique des mouvements de congés.
- Notez toutes les dates d’arrêt maladie, reprises, et périodes de référence (souvent du 1er juin au 31 mai suivant).
- Recalculez vos droits selon la règle actuelle : 2,5 jours/mois d’absence maladie (y compris non professionnel).

Ne faites jamais confiance à un solde affiché sans croiser avec vos propres décomptes : certains logiciels RH traînent encore au Moyen Âge…

Étape 2 : Formalisez votre demande auprès de l’employeur (courrier recommandé)

lettre recommandée congés payés rétroactifs posée sur bureau employeur stressé

Le courrier recommandé, c’est la clé pour sortir du brouillard juridique et forcer une réaction officielle. Pensez structure, précision... et une bonne dose d’ironie polie.

Madame, Monsieur, je vous prie de bien vouloir procéder à la régularisation des congés payés acquis pendant mes périodes d’arrêt maladie conformément aux dispositions légales désormais en vigueur – sauf à vouloir tester la jurisprudence devant les prud’hommes, ce qui serait regrettable…

Structure du courrier :
- Votre identité complète & poste occupé.
- Dates précises des arrêts maladie concernés.
- Calcul détaillé des jours « réclamés » avec références au Code du travail (L3141-3 et suivants).
- Demande explicite de régularisation sur le bulletin ou par indemnité correspondante.
- Joindre copies justificatives (arrêts maladie, relevés RH).

Gardez un double : c’est vital pour l’étape suivante si votre employeur décide de jouer au plus malin !

Étape 3 : Saisir les conseils de prud’hommes en cas de refus

Votre employeur fait la sourde oreille ? Direction les prud’hommes… sans état d’âme ! Procédure simple :
- Saisine écrite ou en ligne du Conseil des Prud’hommes compétent (lieu du travail).
- Joignez tous les éléments probants : copies courriers, bulletins de paie, échanges mails, calculs maison.
- Respectez impérativement le délai de prescription : 3 ans à compter du jour où vous auriez dû percevoir le paiement ou la régularisation. Passé ce délai… circulez !
- Préparez-vous à une audience : argumentation juridique courte mais incisive oblige.

Opinion tranchée Grant Robinson : efficacité réelle ou illusion ?

Franchement, la saisine prud’homale fonctionne… mais préparez-vous mentalement à un mélange surréaliste entre partie d’échecs et stand-up comique. Entre délais ubuesques et contradictions administratives, seuls les plus tenaces obtiennent gain de cause rapidement. Mais voir un DRH bredouiller devant le juge n’a pas de prix.

Prescription et stratégies pour éviter les litiges

La prescription triennale des congés payés requalifiés en salaires est un point crucial pour les salariés et les employeurs. Le délai ? 3 ans. Mais attention : il ne démarre que lorsque l’entreprise a enfin donné au salarié la possibilité réelle de prendre ses congés. Autrement dit, si le RH ninja s’est contenté d’un mail obscur, le chrono ne tourne même pas. S’il oublie ou « oublie » volontairement d’informer… le salarié peut réclamer ad vitam aeternam (ou presque).

Report des congés et délai de 15 mois après la fin de la période de référence

Le mécanisme du report automatique n’est pas une option, c’est une bombe à retardement : quand l’arrêt maladie prive un salarié de ses vacances, les jours non pris sont reportés… mais seulement sur 15 mois après la clôture officielle de la période de référence (souvent le 31 mai). Passé ce délai, ils partent en fumée. Les accords collectifs peuvent parfois prévoir un délai plus long, mais jamais moins !

Conseil du vieux briscard : surveillez vos dates de reprise comme le lait sur le feu et exigez un point clair sur vos reports dès votre retour.

Conseils pour anticiper et sécuriser ses droits

  • Tracez tout par écrit (mails formels, courriers recommandés) : c’est triste mais seules les preuves écrites font trembler l’employeur lors d’un contrôle.
  • Exigez un récapitulatif annuel signé du RH : plus efficace qu’une charte graphique, ce document bloque toute contestation future.
  • Partagez vos trouvailles avec vos collègues : plus on est d’auditeurs improvisés, plus le service RH s’applique…

Liste pratique anti-litige :
1. Tenez votre propre calendrier des arrêts et congés – rien n’échappe à Excel !
2. Relancez officiellement l’employeur s’il tarde à vous informer ou refuse le report.
3. Vérifiez chaque année si votre solde correspond bien à la réglementation nouvelle version 2024 – ne faites pas confiance aveuglément au SIRH qui bugge tous les deux mois.

Pièges à éviter et bonnes pratiques pour les RH

Ne pas confondre report et rétroactivité

Si vous pensez qu’un report de congés payés et la rétroactivité, c’est la même chose… eh bien non ! Le report concerne les jours non pris à cause d’un arrêt (ils restent utilisables sur 15 mois), alors que la rétroactivité permet de revendiquer des droits acquis sur des années antérieures, même si vous étiez absent ou mal informé. Beaucoup d’employeurs s’emmêlent les pinceaux — un salarié placé en arrêt maladie rétroactif pendant ses vacances doit pouvoir demander le report (cour de cassation, 2024). La parade ? Contrôler scrupuleusement les dates d’arrêts et relire chaque notification RH, car « complexité » ne rime pas avec « immunité ».

Erreur de calcul du solde de congés

Ah, la gestion des soldes ! Les erreurs types : surcharge du compteur après une mauvaise mise à jour logicielle, oubli d’intégrer les arrêts maladie dans l’acquisition ou application du vieux plafond (genre 24 jours au lieu de 30…). Pour éviter l’embrouille :
- Recalculez toujours votre solde = congés acquis – congés pris
- Vérifiez que chaque mois d’arrêt figure bien dans le calcul automatique
- Refusez tout solde qui n’intègre pas la réforme 2024 (oui, même si le logiciel RH date de l’époque Windows XP)
La vigilance active prime sur la confiance aveugle : trop de paies erronées circulent encore sans être détectées !

Dialogue social : le rôle du CSE et de la médecine du travail

Le CSE ? Pas juste là pour gérer les arbres de Noël. Depuis les nouvelles règles, leur rôle est crucial pour informer tous les salariés sur leurs droits réels. Les élus doivent vérifier la conformité des comptes, pointer tout écart et alerter en cas d’arnaque déguisée derrière un jargon RH obscur. La médecine du travail ? Elle s’invite pour garantir que personne ne subit une reprise anticipée ni une privation injustifiée des repos légaux. Bref, deux alliés précieux pour déjouer les pièges réglementaires — façon escouade ninja.

« Le CSE devient le garant collectif du respect des droits à congé payé, surtout quand l’information n’est ni claire ni spontanée » — CE Expertises

FAQ : Congés payés rétroactifs et arrêt maladie

Trois questions, trois réponses nettes pour ceux qui aiment les raccourcis efficaces :

  • Quel délai pour réclamer des congés payés antérieurs ?

    Un salarié dispose de 3 ans après la fin de la période de prise des congés pour exiger ses droits rétroactivement (prescription triennale).

  • Les congés payés sont-ils reportés automatiquement ?

    Oui, Service-Public.fr l’indique clairement : quand un arrêt maladie empêche de poser ses jours, ceux-ci sont reportés d’office jusqu’à 15 mois après la fin de la période de référence.

  • Peut-on cumuler congés maladie et congés payés ?

    Oui : depuis la réforme d’avril 2024, même en arrêt maladie non pro, on continue à engranger des jours de congé… il suffit juste d’avoir lu tout le Code du travail (ce que font évidemment TOUS les salariés, non ?).

Checklist synthèse :
- Délai pour agir : 3 ans max
- Report automatique validé en cas d’arrêt
- Possibilité accrue de cumul grâce à la nouvelle loi

Recommandations pour salariés et employeurs

Le paysage des congés payés rétroactifs en arrêt maladie est devenu un vrai labyrinthe… sauf pour qui maîtrise la dernière réforme : droits acquis rétroactivement, prescription de 3 ans, report obligatoire 15 mois — autant de chausse-trappes à surveiller ! Côté salarié, assurez-vous d’avoir tout noir sur blanc et exigez la régularisation sans trembler. Côté employeur ? Faites auditer vos processus RH avant que ce ne soit l’inspecteur du travail qui s’en charge à votre place : la conformité c’est maintenant ou jamais. RH, sortez vos katanas juridiques !

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